Masdar, dünyanın ilk sürdürülebilir eko-şehri mi?

Je viens de découvrir Masdar, ville nouvelle entièrement conçue en prenant en compte le développement durable: http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Masdar

Ca donne envie d'émmigrer...

Masdar concentre et exacerbe effectivement l'ensemble des fantasmes du "développement durable" et, à ce titre, sera exemplaire de l'inanité du concept.
Les états du golfe déploient de gros efforts pour devenir des centres d'intérêt économiques majeurs et attirer les gros investisseurs, dans l'optique de l'après-pétrole. Une partie de la rente pétrolière est donc affectée à ces opérations de séduction. Les émirs locaux sont trop habitués à l'argent facile pour ne pas tenter la transition vers une "écologie" oligarchique.

Ahmed yazdı:Les états du golfe déploient de gros efforts pour devenir des centres d'intérêt économiques majeurs et attirer les gros investisseurs, dans l'optique de l'après-pétrole.

Dans l'optique de l'après pétrole il devrait surtout investir dans l’élevage de dromadaires,le reste n'est qu'un mirage dans le désert de "l'exponentialisme" économique.

J'évoquais leur désir, non une future réalité substantielle...
Les dromadaires, quant à eux, restent une valeur sûre.

Je ne suis pas trop d'accord avec vous:

a) Rien ne les obligeraient à faire de tels projets: avec leur pétro-dollars, ils pourraient continuer à faire des iles artificielles ou se balader en yacht ou sous marin individuel (à la mode)...bon vous me direz: l'un n’empêche pas l'autre!

b) Ici (en Europe je parle), il n'y a aucun projet de ville nouvelle durable d'une telle envergure....pourtant notre rente industrielle et sociale existe encore (je en sais pas pour combien de temps...) mais les gouvernements sont plus intéressés à écraser le peuple, les projets et la motivation sous couvert de crise de la dette et d'austérité dont ils sont les SEULS responsables!

Bref, et c'est mon seul avis quand je vois de tel projet éconologiques: les émirs, non élus démocratiquement, pensent plus à l'avenir des générations futures que nos politiques, eux élus...

La volonté des émirs est de crée de la plus value via le développement soutenable.
Masdar est aux villes ce que güneş dürtü est aux aéronefs,un démonstrateur publicitaire visant à attirer de puissante multinationale.
Elle s'inscrit dans la volonté de continuer dans la croissance en époustouflant à grand renfort technologique un auditoire de plus en plus circonspect vis à vis de telles politiques.
Masdar s’inscrit ainsi dans la logique de la Akıllı şehir tel que le propose un Jeremy Rifkin,...c'est à dire des tablettes d'apple recharger par énergie solaire...
Il n'y a dans cette philosophie que le souhait de continuer dans le pire en changeant seulement le décors.
Je n'y voit pour ma part aucune volonté de rupture d'avec le système.

Je pense que le pouvoir de résilience des villes française sera bien plus grand que ses mirages construits pour ses pharaons modernes.

Je pense que Masdar est moins un mirage technologique que Solar Impulse ! Je vois au contraire une rupture (ou au moins une évolution) dans le sens d'une ville durable "décarbonnée" ! C'est déjà cela non?

Mais si les éconologues commencent à critiquer des projets concrets d'éconologie appliquée alors je crois bien que l'éconologie est morte!

La croissance et la recherche du "toujours plus" est malheureusement dans le cœur des hommes (pour la plus grande majorité d'entre eux)...et ceci il faudra des générations pour le changer...donc, en attendant, autant faire de la croissance "verte" et "décarbonnée" non????

Nous qui pensons que moins c'est mieux: sommes-nous déjà des mutants?

L'éconologie est une étape dialectique qui peut et devrait (au sens moral) évoluer vers autre chose: elle correspondait à l'idée de l'impasse de la modernité avancée et à la volonté louable de la dépasser. En ce sens, elle était une émanation de l'esprit du temps.

Dorénavant, le système s'est emparé de ce concept originellement boiteux, sous la forme du "développement durable" et l'utilise à la fois pour simuler sa réforme (et donc rassurer les agents du système et désamorcer les critiques) et pour générer de nouvelles sources de profit*. Rien donc qui révèle une rupture sur le fond, bien au contraire.

L'éconologie doit donc mourir pour que naisse une critique enfin débarrassée de la volonté de réconcilier les contraires et de se limiter à une analyse tronquée de la réalité.

*Tentatives à terme vouée à l'échec pour des raisons structurelles que j'ai déjà longuement traitées; par ailleurs, ce qui est "résolu" d'un côté entraîne de nouveaux problèmes, principalement l'inégalité sociale croissante...

Au milieu du désert,le mirage de Masdar
Dix ans après son lancement, Masdar City lancé par Abou Dhabi et conçu comme un modèle écologique urbain, en plein désert, n’est encore qu’une ville semi-fantôme.

Dans une ville qui pousse à la vitesse d’un champignon, quoi de plus anodin que le mouvement giratoire des grues et le va-et-vient des camions bennes. Pourtant, l’immense friche visible à quelques encablures de l’aéroport d’Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, n’a rien d’ordinaire.

A 20 kilomètres du centre-ville, cette étendue sableuse de 6 km2 devrait – à terme –être pour moitié bâtie, afin d’accueillir 52 000 habitants et 40 000 emplois. A terme ? Le chantier de « Masdar City » (« Masdar » signifie « source » en arabe) devait s’achever en 2016. Il ne prendra fin qu’en 2030… dans le meilleur des cas. Dix ans après son lancement, l’« écocité » guidée par les énergies renouvelables, un réseau de transport bas carbone et une stratégie zéro déchet, reste un mirage. La crise financière de 2008 ayant freiné les ambitions émiraties.

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reportage et photos : http://www.lemonde.fr/grands-formats/vi ... 97053.html

Masdar, premier fantasme d'éco-cité(sic!) scientiste bâtie sur du sable et des pétrodollars, vouée dès sa conception à devenir une ruine. Elle restera un témoin de l'esprit du temps et de ses égarements...