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La Grèce demande une nouvelle aide financière sur trois ans à la zone euro

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, présentera jeudi des propositions de réformes.

Le Monde

Publié le 08 juillet 2015 à 15h04, modifié le 08 juillet 2015 à 17h44

Temps de Lecture 3 min.

Les partenaires européens vont-ils enfin trouver une solution à la crise grecque ? Trois jours après le non du référendum grec et à quelques jours de « la date butoir finale » fixée à dimanche par l’Europe pour trouver une issue à l’asphyxie financière d’Athènes, la Grèce a adressé mercredi 8 juillet une nouvelle demande d’assistance au Mécanisme européen de stabilité (MES).

Dans la lettre adressée au MES, le ministre des finances grec s’engage à réformer dès la semaine prochaine le système de retraites et la fiscalité grecs pour obtenir un prêt de trois ans couvrant les remboursements de la dette.

Promettant d’honorer ses obligations financières, Athènes ajoute avoir « confiance dans le fait que les Etats membres comprennent l’urgence de [sa] demande de prêt étant donné la fragilité de [son] système bancaire, [sa] pénurie de liquidités disponibles, (…) [son] accumulation d’arriérés sur le plan intérieur et [sa] volonté affichée d’apurer [ses] arriérés vis-à-vis du FMI et de la Banque de Grèce ».

« Trouver un compromis honorable »

Dans le même temps, devant le Parlement européen, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé que la Grèce soumettrait jeudi des propositions de réformes « fiables et justes ».

Il a affirmé sa volonté de « trouver un compromis honorable » et d’éviter « une rupture » en Europe. Le premier ministre grec a cependant insisté sur les dangers de l’« austérité extrême », qui, dit-il, « condamne l’économie à un cercle vicieux avec une récession forte ».

« Ne laissons pas l’Europe se diviser. Nous portons tous une responsabilité historique. »

Lors de son discours, M. Tsipras a évoqué ses « priorités », qui permettront « une juste répartition [du] fardeau et le moins de risques de récession possible » : la lutte contre l’oligarchie et les cartels, la modernisation de l’Etat et la lutte contre l’évasion fiscale.

Selon nos informations, le gouvernement d’Alexis Tsipras travaille en effet depuis mars à un projet visant à rapatrier, dans des conditions avantageuses, plusieurs dizaines de milliards d’euros de fonds placés sur des comptes en Suisse, à Londres et dans d’autres places financières offshore.

Déceptions

Un discours général qui a vivement fait réagir certains parlementaires européens, qui ont manifesté leur impatience. Ainsi, Guy Verhofstadt, représentant des libéraux, a déploré que M. Tsipras parle de réformes sans les expliciter : « Nous n’en voyons pas la couleur. » Dans la même veine, Manfred Weber, président du Parti populaire européenn (PPE — conservateur), a dit espérer que M. Tsipras recouvre « rapidement la raison » et présente un programme.

L’Allemande Rebecca Harms, s’exprimant pour le groupe des Verts, a quant à elle exprimé sa déception, déclarant qu’elle « s’attendai[t] à plus que de dire que vous allez rompre avec le népotisme et la corruption ». Pervenche Berès (Socialistes et démocrates) a dit espérer quant à elle que ce débat permette à M. Tsipras d’alimenter les propositions de la Grèce « que nous attendons ».

« La Grèce a brandi haut la bannière de l’Europe »

A l’inverse, M. Tsipras a reçu le soutien de certains élus européens. Ainsi, Pablo Iglesias, président du parti espagnol Podemos, proche des Grecs de la Syriza, a déclaré : « La Grèce a brandi haut la bannière de l’Europe. » Et l’eurodéputé italien Gianni Pittella, président du groupe socialiste européen, a affirmé que « les conditions [étaie]nt réunies pour obtenir cette semaine un accord ».

« L’histoire de cette journée, quand on la lira, on dira que des hommes et des femmes ont été capables de mettre de côté leur casaque, leur appartenance politique, pour agir de manière constructive et sauver la Grèce et l’Europe. Les conditions sont réunies pour obtenir cette semaine un accord. »

La Grèce doit envoyer vendredi matin au plus tard la liste des réformes qu’elle s’engage à mener en échange d’un nouveau plan d’aide. Samedi, les ministres des finances de la zone euro devraient se réunir pour en discuter. Et dimanche les vingt-huit dirigeants de l’Union européenne devraient décider d’un nouveau plan d’aide ou d’un Grexit.

En attendant, les banques grecques resteront fermées pour une durée encore indéterminée. Un décret ministériel sera promulgué en ce sens mercredi. Cela fait maintenant huit jours ouvrables que les établissements bancaires grecs sont fermés au public et les retraits limités à 60 euros par jour.

 

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