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Le feu à la cathédrale de Nantes a été circonscrit, une enquête ouverte pour « incendie volontaire »

Selon le procureur de la République de Nantes, « trois départs de feu espacés les uns des autres » ont été observés samedi dans la cathédrale. Une centaine de pompiers de Loire-Atlantique ont été dépêchés pour maîtriser l’incendie.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 juillet 2020 à 09h21, modifié le 19 juillet 2020 à 05h50

Temps de Lecture 2 min.

Des pompiers devant la cathédrale sinistrée, le 18 juillet à Nantes.

Un incendie impressionnant et une piste criminelle envisagée. Une centaine de pompiers et une quarantaine d’engins ont été dépêchés pour combattre un « feu important » signalé vers 7 h 45 à l’intérieur de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, samedi 18 juillet. Les sapeurs ont réussi à le maîtriser assez rapidement : vers 10 heures, ils ont pu annoncer que l’incendie était « circonscrit ».

Une enquête a été ouverte pour « incendie volontaire », a fait savoir peu après le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. « L’enquête est ouverte sur la base des constatations effectuées, après découverte de trois départs de feu espacés les uns des autres (…) au niveau du grand orgue, à droite et à gauche de la nef. » Les premières constations réalisées n’ont pas permis de trouver de traces d’effraction, a-t-il ajouté en fin d’après-midi.

Le grand orgue a « complètement disparu »

L’intérieur de la cathédrale de Nantes, ravagée par un incendie, le 18 juillet.

L’administrateur diocésain, le père François Renaud, chargé de la cathédrale en raison d’une vacance du siège épiscopal, a pu rentrer avec les pompiers à l’intérieur de l’édifice et a déclaré que « le grand orgue avait complètement disparu ». « C’est très impressionnant et c’est une perte inestimable », a-t-il ajouté, ému :

« La console de l’orgue de chœur a disparu en fumée et les stalles en bois attenantes. Derrière le grand orgue, il y a des vitraux d’origine qui ont tous volé en éclats. C’est une verrière complète du XVIe. »

En revanche, « on n’est pas dans un scénario “Notre-Dame de Paris” », a souligné le directeur départemental des pompiers, le général Laurent Ferlay, précisant que la toiture « refaite en armature béton, n’est pas touchée ». Le 15 avril 2019, la célèbre cathédrale de la capitale avait été ravagée par un incendie, qui avait détruit sa charpente.

Castex, Darmanin et Bachelot sur place

Le premier ministre, Jean Castex, s’est rendu sur place dans l’après-midi, en compagnie des ministres de l’intérieur, Gérald Darmanin, et de la culture, Roselyne Bachelot. Il a rendu hommage « au dévouement et au très grand professionnalisme » des sapeurs-pompiers.

« Place désormais d’une part à l’enquête (…) sur laquelle, à ce stade, je ne dispose d’aucun élément précis d’information. Place ensuite à la reconstruction, que je souhaite la plus rapide possible et à laquelle l’Etat prendra toute sa part. »

Mme Bachelot a déclaré pour sa part que « la qualité du patrimoine français implique des efforts financiers tout à fait considérables et l’Etat va bien sûr être là pour une opération qui sera forcément longue ».

« Soutien à nos sapeurs-pompiers qui prennent tous les risques pour sauver ce joyau gothique », a, de son côté, tweeté le président, Emmanuel Macron, le matin.

La maire (PS) de Nantes, Johanna Rolland, qui a pu entrer dans la cathédrale, a fait part de son émoi en découvrant les dégâts : « Ce qui domine, c’est l’émotion et la tristesse pour les catholiques nantais, car c’est un lieu emblématique, mais au-delà pour toutes les Nantaises et les Nantais. »

En fin d’après-midi, la Fondation du patrimoine annonçait le lancement d’une collecte pour la reconstruction du grand orgue.

Déjà un important incendie en 1972

Des riverains devant l’incendie, le 18 juillet à Nantes.

Ce n’est pas la première fois que cette cathédrale gothique au cœur de Nantes est touchée par un incendie. Le 28 janvier 1972, le toit de l’édifice, construit entre le XVe et le XIXe siècle, avait été ravagé par les flammes. Le sinistre s’était déclaré à la suite de travaux effectués par un couvreur. La cathédrale n’avait pu être rendue au culte qu’en mai 1985, après plus de treize ans de travaux.

En 2015, toujours à Nantes, un autre édifice catholique avait été touché par un incendie spectaculaire qui avait détruit les trois quarts du toit de la basilique Saint-Donatien-et-Saint-Rogatien, un édifice religieux du XIXe siècle.

Le Monde avec AFP

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